Droit de préemption par la commune et vente à la famille

Nov 26, 2023 | Urbanisme

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Droit de préemption :

La décision de vendre un bien immobilier à sa famille n’empêche pas l’exercice du droit de préemption urbain par la commune.
 
 
La personne choisie n’entre pas dans les éléments essentiels et déterminants de la vente. La vente est réalisée par l’accord sur la chose et le prix entre le vendeur et la commune qui notifie sa préemption.
 

C’est ce que juge récemment la Cour de Cassation dans un arrêt intéressant.

 
Cour de cassation, civile, Chambre civile 3, 17 octobre 2019, 18-18.649 : « Attendu, selon l’arrêt attaqué (Aix-en-Provence, 6 mars 2018), que N… E… a transmis à la commune de La Fare-les-Oliviers (la commune) une déclaration d’intention d’aliéner (DIA) en date du 13 octobre 2011 en vue d’une vente de gré à gré au profit de Mme K…, épouse de son neveu, M. K…, de deux parcelles non bâties ; que, par décision du 10 novembre 2011, la commune a exercé son droit de préemption au prix fixé dans la DIA, lequel a été consigné auprès de la Caisse des dépôts et consignations ; que la commune a assigné N… E… en perfection de la vente ; qu’elle a appelé en intervention forcée M. K…, en sa qualité de seul héritier de N… E…, décédée le […] ;Attendu que M. K… fait grief à l’arrêt de confirmer le jugement en ce qu’il a dit la vente parfaite au profit de la commune et de rejeter ses demandes tendant à voir juger qu’elle ne pouvait pas se prévaloir de la décision de préemption, que la vente était dépourvue de cause et lui était inopposable ;Mais attendu qu’ayant exactement retenu que le fait que N… E… ait eu l’intention de vendre ses parcelles intuitu personae à sa future belle-fille adoptive, afin qu’elles demeurent dans le patrimoine familial, était indifférent et sans incidence sur la vente réalisée au profit de la commune par l’exercice du droit de préemption exercé en vue d’un projet d’intérêt général et que M. K… ne pouvait pas invoquer la disparition de la cause de la vente dès lors que le jugement de son adoption par N… E… et le décès de celle-ci étaient intervenus à une date à laquelle elle n’était plus propriétaire des parcelles, la cour d’appel en a déduit à bon droit que la demande de la commune devait être accueillie ;« 
 
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